Le parquet de Séoul a entendu ce mercredi l’ancien président sud-coréen Lee Myung-bak, accusé de corruption.
Avec cette comparution, tous les quatre anciens présidents sud-coréens encore en vie ont été à un moment ou à un autre, poursuivis et/ou condamnés par la justice.
Lee Myung-bak, accompagné de son avocat, a été reçu par un haut magistrat du parquet. D’après l’agence sud-coréenne Yonhap, son audition doit durer une vingtaine d’heures, le parquet ayant préparé 120 pages de questions tournant autour d’une vingtaine de délits supposés.
L’enquête de la justice porte entre autres, sur le groupe Samsung qui est soupçonné d’avoir acheté le pardon présidentiel dont avait bénéficié en 2009 son président Lee Kun-hee, lequel avait été condamné à une peine de prison avec sursis pour évasion fiscale. Samsung aurait versé pour le compte de l’ancien président environ 4,5 millions d’euros à un cabinet d’avocats américain.
L’enquête sur cette affaire a déjà mené à l’arrestation de deux des anciens conseillers de Lee Myung-bak et à la perquisition des domiciles et des bureaux de ses frères.
L’ancien président sud-coréen est également soupçonné, selon plusieurs médias, d’avoir accepté de l’argent de la part de l’ancien directeur général du groupe Woori Financial Lee pal-sung pour l’aider à obtenir le poste, d’avoir touché des fonds secrets des renseignements et de la part d’un député, et est accusé d’avoir détourné des millions d’euros dans les caisses de DAS, entreprise de pièces automobiles enregistrée aux noms de membres de sa famille mais qu’il possèderait en sous-main.
Lee Myung-bak, âgé aujourd’hui de 76 ans et qui a présidé la Corée du Sud entre 2008 et 2013, rejette les accusations qui sont portées contre lui. Il devrait pouvoir rentrer chez lui après avoir été entendu par le parquet qui pourrait cependant demander à la justice de délivrer un mandat d’arrêt contre lui.