L’armurier américain Remington a déposé son bilan dimanche, le jour d’une manifestation du mouvement anti-armes aux Etats-Unis suite à la tuerie de Parkland en Floride.
Plus précisément, ce fabricant d’armes à feu avait annoncé sa faillite deux jours avant ce dramatique incident qui a fait 17 morts. Créé en 1816 et actuellement détenu par le fonds Cerberus Capital, Remington, dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 600 millions de dollars l’an dernier, fait face à une crise de croissance à cause d’une série d’acquisition.
D’après Remington, la restructuration financière de l’entreprise suite au dépôt de bilan lui permettra de diminuer de près de 700 millions de dollars sa dette consolidée et d’injecter 145 millions de dollars dans ses succursales.
Paradoxalement, l’arrivée du président Donald Trump à la Maison Blanche serait également à l’origine des difficultés de Remington. S’attendant à l’élection d’Hillary Clinton, tous les chefs des industries de l’armement avaient augmenté leur production. Une victoire de la candidate démocrate aurait dû donner lieu à un durcissement des lois sur les armes et, par ricochet, à une hausse des achats d’armes par les particuliers.
Dans le même ordre d’idées, l’influence croissante sur la Maison Blanche du lobby pro-armes américain, la National Rifle Association (NRA), n’arrange pas l’industrie de l’armement.
Les citoyens américains ne voient pas pourquoi acquérir en urgence des armes et appuyer un secteur dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 13,3 milliards de dollars en 2017.