La Chine a lancé hier lundi des transactions libellées en yuan, portant sur des contrats pétroliers à terme au Shanghai International Energy Exchange, SIEE, la division de la Bourse shanghaienne des matières premières.
Les analystes estiment que les contrats à terme chinois sont censés concurrencer ceux du WTI new-yorkais et du Brent londonien, actuels baromètres de référence pour le brut.
D’après l’agence Xinhua, ces contrats à terme sont les premiers à être côtés dans la partie continentale de la Chine pour les investisseurs étrangers.
Pour cette première journée de cotation à Shanghai, plus de 40 000 contrats à terme ont changé de mains mais seuls 19 courtiers étrangers, dont Glencore et Trafigura, sont enregistrés pour participer aux échanges, la plupart d’entre eux étant basés à Hong Kong.
C’est encore loin d’être l’emballement que les autorités chinoises auraient certainement souhaité. Les traders habitués à traiter le Brent ou le WTI affichent pour le moment un intérêt limité pour les contrats chinois.
Cela faisait plus d’un quart de siècle que la Chine, gros consommateur d’hydrocarbures, réfléchissait à lancer des contrats pour mieux peser sur les marchés énergétiques.
Avec 420 millions de tonnes, les importations chinoises de pétrole brut dépassent depuis l’année dernière celles des Etats-Unis. La Chine cherche désormais à peser davantage sur la fixation des cours de l’or noir et d’étendre son influence économique en confortant la visibilité de sa monnaie le Yuan.
Le Brent et le WTI, libellés en dollars et échangés respectivement à Londres et Wall Street, servent de référence commerciale absolue aux échanges mondiaux et déterminent les prix internationaux.