Des délégués de Zentan et Misrata, deux villes libyennes où sont basées les milices les plus fortes de l’ouest de la Libye, ont tenu une réunion mercredi dernier, une première en vue de leur réconciliation suite aux affrontements sanglants qui les opposaient en 2014, pour prendre le contrôle de la capitale libyenne, Tripoli.
Rappelons que Misrata et Zentan font partie des berceaux de la contestation contre le régime de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi en février 2011.
Leurs milices ont fini par prendre le contrôle de Tripoli durant l’été de la même année, signant ainsi le début de la fin du règne du guide libyen qui deux mois plus tard, a été attrapé et tué à Syrte.
Lors de leur établissement dans la capitale libyenne, les deux milices se sont réparties le contrôle d’installations stratégiques jusqu’en 2014. Puis, une coalition autour du groupe armé de Misrata a chassé de Tripoli les Zentans, particulièrement du sud de la capitale, au bout de plusieurs semaines d’affrontements meurtriers.
Ainsi, le maire de Zentan, Mustafa al-Barouni, a ouvert les débats en considérant cette réunion comme «un premier pas qui sera suivi par d’autres» vers la réconciliation. « Il n’y aura plus de recours aux armes pour résoudre nos différends », s’est-il engagé.
Dans ce cadre, les délégués des deux villes ont mis sur pied une commission chargée de statuer sur certains sujets en suspens avant la prochaine rencontre, qui aura lieu à Misrata. Cette commission va travailler, entre autres, sur le sort des détenus et des disparus.
Dans leur communiqué final, les représentants de Zentan et de Misrata ont insisté sur l’importance d’unifier les forces armées et la police sous une autorité civile et de lutter contre toute forme de terrorisme.