Plus de 25 millions de candidatures ont déjà été déposées pour les 90.000 postes environ ouverts par Indian Railways, un chiffre impressionnant qui révèle l’ampleur de la crise de l’emploi qui frappe le pays.
Les offres d’emplois ont été affichées le mois dernier et les Indiens ont jusqu’à samedi pour postuler en ligne. Les postes à pourvoir sont des plus variés, comme assistants-pilotes de locomotives, techniciens, agents de police du rail et nombre de métiers très peu qualifiés pour surveiller les voies ou les cabines ou porter les bagages des passagers.
Le nombre astronomique de candidats illustre la situation délicate du marché de l’emploi dans le pays qui touche toutes les catégories sociales. De nombreux postulants aux offres d’Indian Railways sont surqualifiés, avec par exemple des doctorants qui envisagent de devenir techniciens dans les chemins de fer.
Si le taux de chômage de 6.1% en février, son plus haut niveau dans le pays en 15 mois, peut paraître assez faible comparé à beaucoup de pays, il représente néanmoins beaucoup de personnes pour un pays qui est le deuxième plus peuplé au monde après la Chine. Le marché du travail se contracte, notamment dans le secteur privé, ce qui fait que le secteur public attire dans des proportions démentielles. A titre d’exemple, Indian Railways emploie actuellement 1.3 million de personnes.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, le Premier ministre indien Narendra Modi avait pourtant fait du développement économique, avec le « Make in India », et de la lutte contre le chômage les priorités de sa politique, promettant de créer 100 millions d’emplois d’ici 2022. Mais à un an des élections générales, le pays est loin d’en prendre le chemin.