Alors que le conflit syrien s’apprêtait à prendre une tournure particulièrement dangereuse avec une opération militaire occidentale imminente, la tension a baissé d’un cran avec la tenue ce vendredi, d’une réunion du Conseil de sécurité à l’appel de la Russie et la déclaration du président américain Donald Trump qu’aucune décision finale n’avait été prise.
La Russie, qui affirme que sa priorité «est d’éviter le danger d’une guerre», a demandé au Conseil de sécurité de se réunir ce vendredi, pour discuter de la menace d’une action militaire menée par les Etats-Unis en Syrie, et que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres intervienne publiquement devant le Conseil pour faire un point de la situation.
Vassily Nebenzia, le représentant de Moscou à l’ONU, a fait monter la pression en évoquant devant les journalistes une situation extrêmement dangereuse du fait de la présence de soldats russes sur le sol syrien, précisant qu’une confrontation pourrait opposer directement Washington et Moscou.
L’opération militaire occidentale paraissait inévitable après l’attaque chimique présumée à Douma, dans la Ghouta orientale, le samedi 7 avril dernier, que Washington et ses alliés imputent aux forces du régime syrien.
Depuis la tension n’avait cessé de grimper entre les Occidentaux et la Russie, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni faisant planer la menace d’une imminente opération militaire coordonnée.
Le président américain a prévu de s’entretenir avec la Première ministre britannique Theresa May et le président français Emmanuel Macron dans la soirée de ce vendredi.
Moscou a averti que tout missile américain tiré sur la Syrie serait intercepté et détruit par les forces russes, de même que les sources à partir desquelles ces missiles auront été tirés.
Les alternatives à cette confrontation, sont bien maigres. Les diplomates ont montré peu d’enthousiasme pour l’envoi d’une mission de désarmement en Syrie proposée par la Suède.