La presse officielle chinoise rapporte ce mardi la condamnation à la réclusion à perpétuité pour corruption de Sun Zhengcai, ancien chef du Parti communiste de Chongqing, vaste municipalité du sud-ouest de la Chine.
La cour l’a également condamné à la confiscation de la totalité de ses biens et à la restitution de ses gains illégaux. Sun Zhengcai avait reconnu en avril, devant un tribunal de la ville de Tianjin, avoir accepté des pots-de-vin d’un montant d’environ 22 millions d’euros. Selon l’acte d’accusation, seul ou en compagnie « d’associés », Sun Zhengcai aurait accepté durant sa carrière des pots-de-vin et des cadeaux en échange de son aide dans l’attribution de marchés publics ou de contrats.
Agé de 54 ans, Sun Zhengcai est le dernier haut fonctionnaire sanctionné dans la guerre contre la corruption du président Xi Jinping. Plusieurs milliers de personnes, notamment au sein de l’armée et du PCC, le Parti communiste chinois, ont été sanctionnées dans le cadre de cette campagne.
Avant d’être brusquement limogé en juillet dernier, Sun Zhengcai était l’un des plus jeunes des 25 membres du Politburo, l’organe de direction du comité central du PCC et était considéré comme un candidat possible au poste de numéro un chinois.
Mais cette campagne contre la corruption, qui reste par ailleurs un fléau au sein du pouvoir dans le pays, lancée par Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir en 2012 et visant les hauts responsables comme les fonctionnaires ordinaires, est souvent perçue comme un moyen utilisé par le président chinois pour se débarrasser de ses rivaux et les remplacer par des proches.
En 2013, Bo Xilai, un ex-rival du président Xi Jinping qui avait aussi été chef du Parti dans la même métropole de Chongqing, avait été condamné à la prison à vie à l’issue d’une affaire retentissante.