Le chef de la diplomatie néerlandaise, Stef Blok, faisait face jeudi à de nombreuses critiques pour ses propos controversés sur l’immigration et les sociétés multiculturelles.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a assimilé le Suriname, ex-colonie des Pays-Bas en Amérique du Sud, à un «Etat défaillant» qui a «sérieusement à faire avec la division ethnique».
Par ailleurs, le chef de la diplomatie néerlandais a déclaré être incapable de donner l’exemple d’un pays disposant d’une société multiculturelle ou multiethnique où les citoyens vivent ensemble dans la paix.
Ces propos ont été relayés par le programme télévisé Zembla, qui est entré en possession d’images de Stef Blok s’exprimant la semaine dernière dans un cadre privé. Ses déclarations ont suscité une vague d’indignation tant dans l’opposition que dans sa propre famille politique.
Les formations politiques de l’opposition aux Pays-Bas ont prôné jeudi, l’interruption des vacances parlementaires pour se pencher sur cette affaire dans les plus brefs délais. Néanmoins, les partis membres de la coalition préfèrent ajourner ce débat jusqu’à la rentrée politique.
Pour sa part, le parti social-libéral D66, qui fait partie de la coalition gouvernementale néerlandaise, dit attendre «une explication du ministre sur ses déclarations incompréhensibles», selon un Tweet de l’élu Kees Verhoeven.
Entretemps, le ministre Stef Blok a présenté ses excuses dans une lettre adressée mercredi à la chambre basse du Parlement néerlandais dans une tentative de clore cette polémique, et dans laquelle il affirme avoir eu «des mots forts» et regretté « d’avoir offensé » des personnes.
Selon l’agence ANP, le gouvernement surinamais a dénoncé dans une lettre de protestation les propos de Blok qualifiés de «déstabilisants et dénigrants» envers le Suriname.