Le Parti brésilien des Travailleurs (PT – gauche) a officialisé samedi dernier la candidature à l’élection présidentielle d’octobre de l’ex-chef d’Etat, Luiz Inacio Lula Da Silva, bien que ce dernier soit actuellement incarcéré pour corruption.
Lors de la convention de sa formation politique à Sao Paulo, la présidente du PT, Gleisi Hoffmann a déclaré que l’officialisation de la candidature de l’icône de la gauche brésilienne est une manière «d’affronter un système pourri».
Pour information, il s’agit du troisième mandant présidentiel que compte briguer Lula Da Silva, qui s’est retiré de la magistrature suprême en 2010 au sommet de sa popularité. A cette occasion, l’ancien dirigeant brésilien, 72 ans, n’était pas présent physiquement. Il a toutefois envoyé un message depuis la prison de Curritiba (sud), où il purge une peine de 12 ans et un mois de réclusion pour corruption.
«Aujourd’hui, la démocratie est menacée. Nous sommes en présence d’une élection aux dés pipés, qui exclue celui qui est en tête dans les sondages. Ils veulent inventer une démocratie sans le peuple», a indiqué Lula dans son message lu par un acteur devant environ 2.000 partisans à la convention du PT.
Au cours de la même journée, deux autres candidats de poids au scrutin présidentiel ont été investis par leurs formations politiques. Le parti Rede (centre-gauche) a adoubé à Brasilia l’écologiste Marina Silva, qui a occupé le troisième rang lors des deux dernières élections présidentielles.
La capitale brésilienne a également abrité l’investiture de l’ancien gouverneur de Sao Paulo, Geraldo Alckmin, par le Parti Social Démocrate Brésilien (PSDB, centre-droit).