Dan Coats, le directeur du Renseignement national américain, a déclaré hier jeudi lors d’une réunion d’information à la Maison blanche avec les autres dirigeants de la communauté américaine du renseignement, que la Russie continuait de s’ingérer dans les élections américaines.
En présence du conseiller à la sécurité nationale du président John Bolton qui était présent à cette réunion pour discuter de la protection des élections de mi-mandat et de celles de 2020, Dan Coats a qualifié les initiatives russes d’ « omniprésentes » cette année. Elles seraient toutefois d’une ampleur moindre que celles de 2016, et elles ne viseraient pas un parti en particulier. Ces activités criminelles consisteraient en des attaques contre les infrastructures électorales avec des intrusions dans des ordinateurs de responsables électoraux dans le but de supprimer certains financements de campagne et à en fournir d’autres illégaux.
Le directeur du FBI Christopher Wray a annoncé qu’une enquête avait été ouverte par ses services pour ingérence électorale et que la coopération entre les organes fédéraux et les réseaux sociaux s’était améliorée, sans toutefois dédouaner ces derniers de la responsabilité de la sécurité de leurs plateformes.
Dan Coats a réfuté explicitement le démenti apporté par Vladimir Poutine lors de son sommet avec Donald Trump à Helsinki le 16 juillet. Ce sommet a entraîné de vives critiques aux Etats-Unis contre le président américain qui avait donné le sentiment d’accorder plus de crédit au démenti du président russe qu’aux éléments réunis par les agences fédérales montrant une ingérence de Moscou dans le processus qui avait conduit à son élection. Les interférences de la Russie dans la présidentielle de 2016 ont conduit le ministère de la Justice à nommer un procureur spécial chargé d’enquêter sur ces agissements, y compris sur une possible collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et les autorités russes.