Suite au décès de 16 travailleurs agricoles étrangers en Italie, leurs collègues ont protesté mercredi dans le sud du pays contre leurs conditions de travail.
Des centaines de travailleurs agricoles majoritairement africains employés dans la récolte des tomates dans le sud du territoire italien, ont observé un arrêt de travail et protesté mercredi en vue de demander plus de respect après le décès tragique de 16 de leurs collègues dans deux accidents de la circulation.
Hier en début de matinée, les protestataires sont partis des champs pour gagner la préfecture de Foggia, dans les Pouilles, scandant «nous ne sommes pas des esclaves, non à l’exploitation». La même corporation avait également prévu un autre rassemblement en fin d’après-midi.
Chaque été dans cette région, des milliers de travailleurs agricoles tant africains que bulgares, polonais ou roumains sont engagés pour ramasser les tomates. Même si quasiment tous sont en situation administrative régulière, peu d’entre ces ouvriers jouissent de conditions professionnelles et salariales conformes à la législation locale.
Ainsi, bon nombre d’entre eux n’ont pas d’autre choix que de loger dans des bidonvilles ou des squats et de passer par des intermédiaires généralement mafieux pour se rendre sur les exploitations.
Pour rappel, deux collisions entre des camions de tomates et des fourgonnettes avec, à bord, des ouvriers agricoles étrangers revenant d’une journée de travail sont survenues samedi et lundi derniers, coûtant la vie à 16 de ces travailleurs et en blessant grièvement quatre autres.