Le gouvernement américain se serait opposé, selon le Washington Post, au renouvellement des passeports de centaines de citoyens américains d’origine hispanique résidant non loin de la frontière mexicaine.
En réaction, le département d’Etat américain a assuré qu’il n’y a aucun changement «dans la politique et les pratiques d’attribution des passeports».
Depuis l’arrivée du milliardaire Donald Trump à la Maison-Blanche, des centaines d’Américains d’origine hispanique et vivant, en majorité, dans le sud du Texas, à proximité de la frontière avec le Mexique, ont vu rejeter leurs demandes de renouvellement de passeport, à en croire une enquête du Washington Post.
Bon nombre de ces citoyens américains ont été même placés dans des centres de détention pour migrants clandestins, avant d’être notifiés d’une décision d’expulsion des Etats-Unis.
Une mesure qui se justifie par des certificats de naissance falsifiés délivrés vraisemblablement entre 1950 et 1990 par des médecins et des sages-femmes de la région à des enfants nés sur le territoire mexicain.
Au courant de cette pratique, l’administration américaine a entamé des vérifications sous le président George W. Bush, lesquelles ont continué sous Barack Obama.
Mais, en 2009, le président Obama avait conclu un accord avec l’Union pour les libertés civiles en Amérique, lequel a eu pour conséquence de diminuer considérablement le nombre de passeports révoqués par l’administration américaine.
Le Washington Post affirme que, sous Trump, les refus de renouvellement de passeports ont spectaculairement bondi. A tous les détenteurs d’un certificat de naissance délivré par une sage-femme ou une autre personne l’ayant aidée pendant l’accouchement, le département d’Etat exige de présenter d’autres documents (suivi de grossesse de la mère, justificatifs de domicile dans la petite enfance, certificat de baptême, …) permettant de prouver leur naissance sur le territoire américain.