Jean Charreteur, le directeur général de la filiale française du distributeur américain de jouets Toys’R US, a révélé hier mardi que son entreprise a fait l’objet de trois «offres sérieuses» de reprise qui maintiendraient l’activité et la grande majorité des quelque 1.300 emplois.
Les candidats, dont les identités n’ont pas été communiquées, ont déposé leurs dossiers avant la date butoir de lundi à minuit, au tribunal de commerce d’Evry.
Jean Charreteur a déclaré vouloir réserver la primauté de la révélation des noms des repreneurs potentiels à ses équipes lors d’un comité d’entreprise qui se tiendra d’ici la fin de la semaine.
Selon certains indiscrétions, la liste des candidats comprend Pierre Mestre, l’actionnaire majoritaire d’Orchestra, le groupe qui exploite l’enseigne Prémaman et 300 magasins de puériculture en France, qui a été régulièrement cité ces dernières semaines.
Ces candidatures sont une bonne nouvelle pour les équipes et les fournisseurs de la société, d’autant plus que le marché du jouet continue de bien se porter, malgré un léger repli de -0,8% en un an, de son chiffre d’affaires qui s’est élevé en 2017 en France, à 3,4 milliards d’euros.
Le tribunal de commerce d’Evry doit rendre sa décision «début octobre» avant la saison de Noël, une période cruciale pour le secteur des jouets. En attendant, l’activité se poursuit normalement en magasin et sur le site internet. Toys’R Us France, numéro un de la vente de jouets en France, gère 53 magasins et emploie environ 1.300 collaborateurs.
La filiale française du distributeur américain de jouets, liquidé à la mi-mars aux Etats-Unis, avait été placée en redressement judiciaire en juillet dernier.
La filiale ibérique de son côté a été cédée courant août à un fonds d’investissement portugais, permettant le maintien de l’activité en Espagne et au Portugal de 61 magasins et la sauvegarde de plus de 1 300 emplois.