La justice brésilienne a annulé lundi la suspension, décidée le mois dernier, de «l’enregistrement de tous les produits» comportant du glyphosate, un produit très courant dans le secteur agricole au Brésil.
A présent, il revient à l’agence de veille sanitaire de se prononcer à ce sujet et d’effectuer une « réévaluation toxicologique ».
« Rien ne justifie la suspension de l’enregistrement de produits … contenant du glyphosate de façon aussi brutale, sans l’analyse des graves conséquences de cette mesure sur l’économie du pays et sur la population en général », a soutenu le juge Kassio Marques, du tribunal d’appel TRF1, dans une décision judiciaire rendue ce lundi.
A l’heure actuelle, le Brésil est la principale puissance économique et agricole d’Amérique latine, où une importante quantité de désherbants contenant du glyphosate est utilisée, entre autres dans les champs de soja et des céréales, dont ce pays est le leader mondial des exportateurs.
Rappelons que la justice américaine a condamné, le 10 août dernier, Monsanto, qui vient d’être acquise par l’allemand Bayer, à verser 290 millions de dollars à un jardinier américain atteint d’un cancer après avoir employé le désherbant RoundUp. Toutefois, ce géant des biotechnologies agricoles continue de rejeter tout rapport entre ce produit et la pathologie.
De l’avis du président du département de technologie agricole de Bayer, Liam Condon, « cette décision est une très bonne nouvelle pour les cultivateurs brésiliens, qui comptent sur les désherbants au glyphosate pour contrôler l’apparition de mauvaises herbes et cultiver leurs champs de façon sûre et efficace», a-t-il indiqué dans un communiqué.