L’ex-patron du FBI, James Comey qui a été limogé par le président Donald Trump dans le cadre de l’enquête sur l’interférence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016, a accusé lundi le président américain de porter préjudice à l’Etat de droit en propageant des mensonges sur les actions du FBI.
L’ancien directeur du FBI était à nouveau auditionné au Congrès ce lundi. Il déplore que le Parti républicain ne s’intéresse que très peu aux «agissements» du président Trump.
Au terme de plus de cinq heures d’audition à huis-clos devant la commission des Affaires judiciaires de la Chambre des représentants, Comey a demandé aux parlementaires républicains de «s’élever et dire la vérité» sur le comportement du milliardaire Trump.
L’ex-chef de la police fédérale a indiqué avoir été de nouveau questionné sur l’utilisation par Hillary Clinton, la candidate démocrate lors du scrutin présidentiel de 2016, d’une messagerie personnelle et d’un serveur privé durant son mandant de secrétaire d’Etat sous la présidence Obama.
Il a été également interrogé sur un dossier réalisé par le FBI qui, d’après les républicains, a permis aux enquêteurs fédéraux de justifier l’obtention d’un mandat pour surveiller l’un des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump.
« Tout cela pendant que le président des Etats-Unis ment à propos du FBI, attaque le FBI et attaque l’Etat de droit dans ce pays. Comment tout cela peut-il avoir un quelconque sens ?», s’est interrogé Comey après son audition.
De son côté, le président Donald Trump s’en est pris dimanche à son ancien avocat personnel, Michael Cohen, accusant les enquêteurs du FBI d’être entrés de manière illégale dans les bureaux de ce dernier dans le cadre d’une perquisition, pour laquelle les enquêteurs fédéraux disposaient en réalité d’un mandat.
Un tribunal de Manhattan a condamné la semaine dernière M. Cohen à trois ans de réclusion ferme pour plusieurs délits commis lors de la campagne électorale de 2016.