Le Premier ministre belge, Charles Michel a annoncé mardi soir sa démission devant la Chambre des représentants, avant de se rendre au palais royal pour présenter de manière officielle sa lettre de démission au roi Philippe.
Ce dernier a indiqué qu’il «tient sa décision en suspens», avec la mise en place d’une équipe exécutive coiffée par Charles Michel pour la gestion des affaires courantes en attendant la nomination d’un nouvel exécutif.
Formellement, le chef du gouvernement belge démissionne en cas de motion de défiance déposée par les quatre formations politiques de gauche, socialistes et écologistes, flamands et francophones. Celles-ci ont rejeté la proposition de transition faite par Michel en attendant les élections législatives prévues en mai prochain.
« Je dois bien constater que cet appel n’a pas convaincu, je prends donc la décision de présenter ma démission et mon intention est de me rendre chez le roi immédiatement», a déclaré le Premier ministre belge dans la foulée.
Il est à noter que le gouvernement belge ne disposait plus de majorité à la chambre des représentants depuis que les séparatistes flamands de la N-VA se sont retirés de la coalition gouvernementale.
Charles Michel a demandé aux élus de l’autoriser à demeurer à son poste jusqu’aux prochaines législatives, qui ont auront lieu en même temps que les élections européennes, mais les députés ont rejeté sa demande.
La droite flamande a donc su utiliser le pacte onusien sur les migrations pour faire tomber le gouvernement de Charles Michel. En le dénonçant, cette famille politique espère séduire l’électorat de droite en perspective de la campagne des prochaines élections législatives.