L’Italie, qui est gouvernée par des formations populistes depuis juin dernier, a regressé dans le classement annuel des démocraties, indique mercredi un rapport d’un groupe d’experts.
L’Italie est passé du 21è rang il y a un an, à la 33è place du classement 2018 établi par «The Economist Intelligence Unit ». Ce recul est dû principalement aux réformes menées par le ministre italien de l’Intérieur et leader de La Ligue (extrême-droite), Matteo Salvini, dont le parti politique a constitué une coalition gouvernementale avec le Mouvement 5 Etoiles (M5S, anti-système) de Luigi di Maio, qui néanmoins, n’est pas indexé dans ce document.
De l’avis des experts, l’Italie souffre d’une « profonde désillusion à l’encontre des institutions politiques, dont le parlement et les partis politiques, qui se répercute à travers un soutien à des ‘hommes forts’ contournant les institutions politiques ».
Et d’ajouter que Salvini «a souvent utilisé une rhétorique anti-étrangers» et a prôné l’évacuation des Roms habitant de manière illégale des logements, malgré une condamnation de la Cour européenne de justice.
Pour rappel, la nouvelle Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, la Chilienne Michelle Bachelet, s’en est prise à l’Italie dans son premier discours en septembre dernier.
Elle a dénoncé la décision de Salvini de refuser l’accès aux ports italiens aux bateaux ayant sauvé des migrants en Méditerranée, avant d’annoncer la visite, dans ce pays européen, d’une équipe d’experts pour évaluer «la forte augmentation signalée des actes de violence et de racisme contre les migrants, notamment les personnes d’origine africaine et les Roms ».
«Tout cela contribue au risque de détérioration des libertés civiles» en Italie, conclut le rapport de « The Economist Intelligence Unit ».