L’élu du parti «Alternative pour l’Allemagne» (AfD – extrême-droite), Frank Magnitz a été violemment agressé lundi après-midi par trois hommes encapuchonnés, ont annoncé les forces de l’ordre, précisant que cette attaque est due à des motifs politiques.
Le parti d’extrême droite a posté sur le réseau social Twitter les images de son député, actuellement hospitalisé : alors que Frank Magnitz, 66 ans, est couché sur un lit ensanglanté, on peut voir une grande plaie sur son front.
Selon l’AfD, c’est une « tentative d’assassinat » perpétrée par des «terroristes d’extrême gauche». Les auteurs de l’agression «lui ont asséné des coups de barre de bois jusqu’à l’inconscience et l’ont ensuite frappé à terre à coups de pied», a ajouté la formation politique. De son côté, la police a assimilé cette attaque à «un acte politiquement motivé».
Cette agression a immédiatement suscité une vague d’indignation au sein de toute la classe politique allemande. «L’AfD est un adversaire politique et s’oppose à notre société tolérante et pacifique. Mais quiconque combat le parti et ses représentants par la violence trahit ces valeurs», a ainsi estimé la présidente du SPD, Andrea Nahles.
Selon des statistiques de la police, les locaux de l’AfD ont été victimes d’au moins huit attaques depuis la mi-décembre. Cette escalade d’actes violents semble lié au raidissement des discussions entre les différents camps politiques allemands depuis l’entrée du parti d’extrême droite au Bundestag en septembre 2017.