L’Inde va réduire de 11 % ses importations du brut en provenance d’Iran. Une mesure adoptée après de multiples visites d’officiels américains.
« Pour réduire sa dépendance à une région particulière dans le monde, l’Inde tente de diversifier ses sources d’approvisionnement en brut pour renforcer la sécurité énergétique du pays », a expliqué le Secrétaire d’Etat chargé du pétrole, Ratanjit Pratap Narain Singh. Voilà le motif officiel de la prochaine réduction des importations du pétrole iranien par l’Inde. Au cours de la nouvelle année budgétaire, entamée le 1er avril dernier, la puissance émergente compte acheter 15,5 millions de tonnes de brut à son partenaire iranien. L’année budgétaire précédente, l’Inde en avait importé 17,44 millions de tonnes. Curieusement, cette annonce est intervenue au moment de la visite de Carlos Pascual, responsable américain du dossier du pétrole iranien. Peu avant celle-ci, la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton s’était rendue à New Delhi, vraisemblablement avec les mêmes visées.
A date du 28 juin prochain, Washington imposera des sanctions aux institutions financières de tous les pays qui poursuivront leurs approvisionnements en brut iranien. Officiellement, l’Inde dit ne pas s’impliquer dans l’entreprise américaine visant à isoler l’Iran, à qui les USA reprochent de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Ce qui ne se vérifie pas dans les faits. Car, l’Inde a besoin de beaucoup de sources énergétiques pour soutenir sa croissance. Aussi, en réduisant ses importations du pétrole iranien, le pays a fourni un réel effort. Malgré tout, cela ne semblait pas encore suffisant pour Hillary Clinton lors de sa dernière visite, estimant que l’Inde devrait « faire plus ».