L’enthousiasme des près de 52% des français qui ont voté pour François Hollande au second tour des élections présidentielles françaises s’étend au-delà de l’Océan Atlantique au Brésil où les autorités du pays ont affiché leur adhésion aux idées économiques du nouveau président français.
Jeudi dernier, Guido Mantega, le ministre brésilien des Finances, a profité d’une conférence de presse pour exprimer l’inquiétude de son pays au regard de la situation économique en Europe où la crise s’aggrave jour après jour. Sensiblement opposé aux différentes mesures d’austérité adoptées un peu partout en Europe, il a défendu les propositions de François Hollande qui y font contrepoids. Le souhait de François Hollande d’’encourager l’économie, en plus des ajustements budgétaires, de la réduction des dépenses, des salaires et des licenciements, trouve un écho favorable au Brésil. En effet, le même son de cloche avait déjà été donné le weekend précédent la conférence de presse du ministre brésilien des Finances par la présidente Dilma Rousseff elle-même dans un message adressé au président français élu.
Mais le pari de susciter le même enthousiasme en Europe est loin d’être gagné par François Hollande, surtout chez le puissant voisin et partenaire qu’est l’Allemagne. Mais dans la bataille pour réussir à accorder une place plus importante à la croissance aux côtés des mesures européennes d’austérité, François Hollande pourra compter sur le soutien des sociaux-démocrates allemands dont plusieurs membres influents ont appelé la chancelière allemande à compléter le traité budgétaire européen par des mesures de relances comme le réclame le président français.