Les élus irakiens ont adopté jeudi le budget 2019, en augmentation d’environ 45 % comparativement à celui de l’an dernier.
Caractérisé entre autres, par une revalorisation des allocations au Kurdistan autonome, le budget 2019, l’un des plus importants de l’histoire de l’Irak, prévoit des recettes à hauteur de 111,8 milliards de dollars sur la base de l’exportation prévisionnelle de 3,9 millions de barils de pétrole par jour (bj) au prix moyen de 56 dollars alors que son cours est actuellement de 63 dollars. Il est à noter que 89 % des recettes du budget de l’Etat irakien proviennent des recettes de l’or noir.
Quant au déficit, il s’élève à 23,1 milliards de dollars, soit plus du double de cette ligne budgétaire en 2018. Pour ce qui est des investissements, ils se montent à 27,8 milliards de dollars.
Il faut signaler que les recettes pétrolières attendues comprennent 250.000 bj produits au Kurdistan autonome. D’ailleurs, cette région irakienne a vu sa ligne budgétaire renflouée pour 2019 alors qu’en 2018, les autorités irakiennes avaient réduit le budget affecté au Kurdistan de 17% à 12,6%.
Par la suite, en représailles au référendum d’indépendance et après avoir arraché aux Kurdes les zones pétrolières disputées, le gouvernement irakien a exigé que la production pétrolière de cette région soit exportée par la Somo, l’institution publique irakienne en charge de la commercialisation du pétrole, et que ces recettes soient versées au budget fédéral.