Les députés britanniques de la Chambre des Communes se sont prononcés hier mardi, sur sept amendements au projet de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne négocié par la Première ministre, Theresa May.
Ainsi, l’amendement à l’accord sur la sortie de l’Union européenne demandant le remplacement du «backstop» nord-irlandais par des mécanismes alternatifs, a été adopté par 317 voix contre 301.
Bien qu’il n’ait été prévu pour n’entrer en vigueur qu’à défaut d’autre solution à l’issue d’une période de transition, ce dispositif a suscité une vive opposition dans le pays.
Il devrait limiter la capacité de Londres à négocier des traités commerciaux avec des pays tiers puisqu’il stipule que le Royaume-Uni demeure dans un « territoire douanier unique » avec l’Union européenne.
Cette disposition était prévue pour éviter le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d‘Irlande mais Theresa May estimait que des changements étaient nécessaires pour obtenir le soutien de la Chambre des communes.
Le 15 janvier dernier, les députés britanniques avaient rejeté par 432 voix contre 202 le projet de retrait négocié par Theresa May. L’adoption de ces amendements augure que les députés pourraient s’entendre sur un accord de sortie de l’Union européenne mais les obstacles sont encore nombreux.
La Première ministre britannique a annoncé qu’elle réclamerait à l’Union européenne des « modifications juridiquement contraignantes » mais déjà, Bruxelles a annoncé que l’accord conclu avec Londres s’était pas renégociable.
L’autre bonne nouvelle qui est sorti du vote d’hier, et qui a réjoui cette fois-ci Londres et Bruxelles, a été l’adoption par les députés d’un amendement non contraignant visant à exclure une sortie sans accord.