La Syrie a signé lundi avec l’Iran, des accords de coopération économique, dits «stratégiques» et de «long-terme».
Ces accords ont été présentés par Damas comme un moyen de «faire échec à la guerre économique menée contre les deux pays par les puissances occidentales ».
Au total ce sont onze accords et protocoles d’entente qui ont été conclus, en particulier dans le domaine des infrastructures dans un pays détruit par des années de conflit. Si elle veut prendre part à la reconstruction de la Syrie, comme la Russie, la Chine, et de nombreux pays du Golfe, la République islamique d’Iran entend bien mettre à profit le soutien militaire et politique qu’elle apporte depuis le début de la guerre, au régime syrien de Bachar Al-Assad.
Depuis plusieurs années maintenant, l’Iran fournit une aide financière massive au régime syrien avec des lignes de crédit qui s’élèvent à près de 5 milliards de dollars depuis 2011 et qui ont servi en grande partie pour fournir du pétrole à la Syrie.
Maintenant, l’Iran souhaite par exemple lancer la construction d’une ligne de chemin de fer reliant l’Iran et la Syrie via l’Irak, mais aussi la construction d’une centrale électrique sur la côte qui doit générer 50 mégawatts, un projet financé par le conglomérat iranien MAPNA à hauteur de 400 millions de dollars.
Toutefois, l’Iran ne parviendra pas seul à réparer les dégâts causés par une guerre, estimés par les Nations unies à un peu moins de 400 milliards de dollars. Autre alliée de la Syrie, La Russie est bien placée sur les infrastructures et les quelques ressources minières.
Mais les investisseurs auront à surmonter l’obstacle des sanctions économiques, américaines en particulier, qui excluent la Syrie du système financier international, valables vraisemblablement tant qu’aucun accord politique n’aura été trouvé pour régler le conflit.