Le ministre français de l’agriculture et de l’alimentation Didier Guillaume a annoncé vendredi dernier que près de 800 kg de viande de bovins malades provenant d’animaux abattus frauduleusement en Pologne ont été expédiés à «neuf entreprises» de négoce en France, assurant qu’au moins 150 Kg ont été déjà vendus aux consommateurs via, notamment, des boucheries.
Les autorités françaises ont révélé cette affaire au lendemain de l’annonce par le parquet d’Ostroleka, en Pologne, de l’ouverture d’une enquête sur l’abattage et la commercialisation de bovins malades par un abattoir local, dont une partie a été distribuée dans plusieurs pays de l’Union européenne.
L’inspection vétérinaire polonaise a révélé que 2,7 tonnes de viande de bovins malades illégalement abattus ont été exportées vers dix pays européens, dont la France.
Le ministère français de l’agriculture et de l’alimentation dit avoir eu connaissance de cette affaire « dans la presse » avant d’être informé par le réseau d’alerte européen (le Rapid Alert System for Food and Feed, RASFF), révélant que neuf entreprises avaient été destinataires de lots de viande rouge avariée pour un poids total de l’ordre de 800 kilos.
Des enquêtes sont menées par les directions départementales de la protection des populations (DDPP) dans les neuf établissements ciblés qui, «pour la plupart, n’exercent qu’une activité de négoce sans manipulation des viandes».
Les boucheries concernées ont mis en place des affichettes pour prévenir leurs clients tandis que les services sanitaires cherchent encore environ 150 kg, le reste ayant été détruit.