La justice brésilienne a condamné mercredi l’ancien chef d’Etat, Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré depuis avril, à douze ans et onze mois de réclusion pour corruption et blanchiment dans le cadre d’une autre affaire.
Lula qui a dirigé son pays entre 2003 et 2010, purge depuis avril dernier, une peine de douze ans et un mois de prison à Curitiba (sud) pour corruption et blanchiment d’argent. Il est encore condamné à la même peine dans le cadre d’une affaire distincte. Selon la législation brésilienne, les deux peines peuvent être cumulées au cas où elles ne totalisent pas trente ans d’emprisonnement.
De manière plus détaillée, l’ex-dirigeant brésilien a écopé de cette dernière condamnation suite à des travaux financés par deux groupes de BTP pour son compte dans une propriété rurale à Atibaia, dans l’Etat de Sao Paulo. Ces chantiers ont été menés en contrepartie de contrats avec la compagnie pétrolière publique Petrobras.
L’ancien président brésilien a toujours rejeté ces accusations, affirmant ne pas être propriétaire de la ferme d’Atibaia et que celle-ci était enregistrée au nom d’un de ses proches, Fernando Bittar. Cet argument n’a pas convaincu la magistrate Gabriela Hardt, qui l’a à nouveau condamné.
«L’accusé a reçu des avantages indus en raison de sa fonction de président de la République, dont on exige un comportement exemplaire», a expliqué la juge.