Le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro et le président du Parlement Juan Guaido, reconnu par une quarantaine de pays comme président par intérim, continuent à s’affronter sur la question de l’aide humanitaire internationale.
Les militaires vénézuéliens ont bloqué mardi l’accès d’une aide humanitaire internationale au pont frontalier de Tienditas, qui relie les localités de Cucuta, en Colombie, et d’Urena, au Venezuela.
Selon le député de l’opposition Franklyn Duarte, le passage au pont a été coupé après un incident confus à Urena qui a fait trois blessés. Juan Guaido a sommé l’armée de ne pas empêcher l’entrée en territoire vénézuélien de l’aide humanitaire qu’il réclame.
Seule institution vénézuélienne contrôlée par l’opposition, le Parlement a approuvé mardi dernier à Caracas un plan stratégique pour la distribution de vivres et de médicaments en provenance de la Colombie et du Brésil.
Ottawa a promis lundi une aide de 40 millions de dollars destinée au peuple vénézuélien, s’ajoutant aux 20 millions de dollars d’aide annoncés par Washington.
L’Union européenne a débloqué une aide de 7,5 millions de dollars. La Croix-Rouge vénézuélienne s’est dite prête à distribuer de l’aide humanitaire une fois acheminée au Venezuela.
L’opposition vénézuélienne attend de cette aide qu’elle réponde à la grave pénurie de vivres et de médicaments dans le pays qui traverse de surcroît, une grave crise économique.
Mais en face, le président Nicolas Maduro s’oppose à une entreprise d’aide humanitaire qu’il considère comme un «prétexte» pour justifier une éventuelle intervention militaire étrangère, réclamant à la place, la fin du blocus et des sanctions imposés au Venezuela.