Le gendarme allemand de la concurrence a limité jeudi l’exploitation, par le réseau social Facebook, des informations de ses utilisateurs, en lui interdisant de puiser d’autorité dans les données collectées par des sites tiers ou des succursales à l’instar d’Instagram.
Plus précisément, l’Office anticartel a ordonné jeudi à Facebook de cesser de collecter des informations sur ses utilisateurs allemands de diverses sources aux fins de les consolider par la suite, sans l’accord préalable des internautes.
Cette institution allemande reproche à Facebook «d’obliger ses utilisateurs à accepter la collecte et la cession pratiquement illimitées de données» obtenues à partir de ses réseaux sociaux et de ceux de ses filiales Whatsapp et Instagram et même de sites tiers disposant de boutons «Like», et de consolider par la suite, l’ensemble de ces données dans le but d’établir le profil le plus complet possible de l’utilisateur.
Selon le président de l’Office anticartel, Andreas Mundt, ces pratiques «ont fortement contribué» à rendre Facebook aussi puissant. En effet, ce sont ces innombrables informations qui rendent le réseau social autant attractif pour les annonceurs voulant placer les publicités les mieux ciblées possible. Il faut « que les utilisateurs puissent, à l’avenir, empêcher que le réseau social collecte et exploite leurs données sans entrave», a-t-il ajouté.
A l’issue de trois ans d’investigations, le gendarme de la concurrence a conclu que les 23 millions d’utilisateurs allemands de Facebook ne savent pas ou n’ont pas expréssement accepté les pratiques de cette entreprise.
A présent, l’Office anticartel attend que Facebook propose des solutions à cette situation. En réaction, le géant américain a fait part de son intention de faire appel de la décision allemande.