En 2018, l’Allemagne a enregistré une augmentation des actes antisémites, qui marquent un pic depuis une décennie. Cette résurgence préoccupe les autorités allemandes, qui font face à une montée en puissance de l’extrême-droite.
L’an dernier, 1.646 actes antisémites ont été enregistrés en Allemagne en augmentation de 9,4 % par rapport à 2017, d’après les données préliminaires des forces de l’ordre rendues publiques à la demande du groupe parlementaire de la gauche radicale Die Linke.
Quant aux violences antisémites, elles sont passées de 37 à 62 cas et ont fait 43 blessés en 2018 en Allemagne, ajoute la même source.
A titre de comparaison, il n’y a plus eu, outre-Rhin, autant de crimes et de délits antisémites depuis 2009 (1.690 actes). Pour ce qui est des violences antijuives, il faut remonter à 2007 pour en trouver un nombre similaire (64 cas).
Les autorités allemandes ont indiqué avoir fait face en 2018, à deux types d’antisémitisme, celui lié à l’extrême-droite et celui attribué à l’arrivée de centaines de milliers de migrants provenant du monde arabo-musulman durant la période 2015-2016.
En 2018, diverses affaires ont suscité l’indignation en Allemagne, parmi lesquelles l’agression en avril à Berlin, d’un Arabe israélien coiffé d’une kippa.