La police indienne a annoncé la mort d’au moins 37 membres des forces indiennes au Cachemire au nord de l’Inde, dans un attentat perpétré hier jeudi contre un convoi de la Central Reserve Police Force (CRPF), une force paramilitaire indienne, près de Srinagar.
Cette attaque, la première d’une telle ampleur dans la région depuis plus de deux ans, a été revendiquée par le groupe islamiste Jaïch-e-Mohammed (Armée de Mohammed), basé au Pakistan.
Plusieurs versions en ont été rapportées sur l’attaque qui s’est produite sur une autoroute à une vingtaine de kilomètres de Srinagar. Selon certaines sources il s’agit d’un engin artisanal et pour d’autres sources, c’est une camionnette bourrée d’explosifs qui a explosé au passage du convoi de la CRPF, qui était constitué selon l’agence Press Trust of India (PTI) de 78 véhicules transportant 2.500 éléments de la CRPF, dont beaucoup revenaient d’une permission.
Selon un responsable de la CRPF qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, l’attaque a également fait au moins 29 blessés et un trentaine d’engins du convoi ont été endommagés.
Le Premier ministre indien Narendra Modi a dénoncé une «attaque odieuse», qui a été également condamnée par les Etats-Unis et la France.
Le Cachemire est une région à majorité musulmane située dans le nord de l’Inde et dont la souveraineté est revendiquée aussi bien par l’Inde que par le Pakistan depuis la fin de la colonisation britannique en 1947. La tension y est vive.
Le Cachemire indien tout particulièrement, où la présence de militaires est estimée au total à quelque 500.000 hommes, est déstabilisé par une insurrection séparatiste meurtrière depuis 1989.
New Dehli accuse Islamabad de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée, accusations que les Pakistanais ont toujours formellement niées.