Lors d’une conférence de presse hier lundi,sept députés britanniques du parti travailliste qui serait hostiles à la sortie de l’Union européenne et au chef du parti Jeremy Corbyn, ont annoncé leur démission du Labour.
La presse britannique a commencé à surnommer ces frondeurs le « gang des sept ». Il y a Ann Coffey, Angela Smith, Chris Leslie, Mike Gapes, Luciana Berger, Gavin Shuker et surtout Chuka Umunna, 40 ans, europhile et ambitieux, un temps vu comme un chef possible du parti.
Ces députés représentent à eux sept plusieurs régions d’Angleterre. Ils ne forment pas un parti et n’ont pas l’intention de rejoindre les «LibDems», formation pro-européenne en perte de vitesse.
Ces sept élus, qui vont désormais siéger aux Communes sous l’étiquette d’«indépendants», sont d’accord pour dire que le Brexit a rendu inopérant le système britannique où seuls deux partis dominent la vie politique.
Comme plus de 80% des adhérents, les sept députés sont partisans d’un second référendum destiné à remettre en cause le Brexit et ne se sentent pas représentés par Jeremy Corbyn.
Ils reprochent notamment à ce dernier de «faciliter» la sortie de l’Union européenne. Certains, centristes, sont aussi critiques à l’égard du programme de rationalsiations du Labour.
Alors que les critiques à leur encontre ont été très vives de la part de beaucoup de militants du Labour, Jeremy Corbyn s’est simplement déclaré «déçu», rappelant le succès électoral de son programme radical en 2017 et oubliant de rappeler au passage qu’aujourd’hui, en dépit de l’impasse du Brexit, les tories de Theresa May font un meilleur score que le Labour dans les intentions de vote.