L’observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a présenté un nouveau bilan du double attentat dans la ville d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, faisant état d’au moins 24 morts, dont 16 civils.
Un premier bilan faisait état de 13 morts dans cette zone dominée par l’organisation djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS).
L’OSDH précisé que le double attentat a frappé hier lundi une rue où se trouve un «conseil local» géré par «le Gouvernement du Salut», l’instance administrative mise en place par HTS pour gérer ses territoires.
Dans un mode opératoire souvent utilisé dans les attaques terroristes, les deux charges ont explosé dans le même secteur, à quelques minutes d’intervalle. De nombreux membres de la défense civile dépêchés sur place après la première explosion figurent parmi les victimes. Quatre enfants ont été également tués.
Toute la région d’Idleb est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, une coalition contrôlée par l’ex-Front al-Nosra, ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, mais également par quelques rebelles affaiblis ainsi que des cellules dormantes affiliées au groupe Etat islamique.
La région a été longtemps le théâtre de luttes intestines entre djihadistes et rebelles parfois marquées par des assassinats ciblés ou des attentats à la bombe.
Les djihadistes de HTS se sont imposés aux dépens des rebelles soutenus par la Turquie. Ils accusent des agents du gouvernement syrien ou des membres du groupe Etat islamique (EI) d’être responsables de certains des attentats commis ces derniers mois dans la région. Des centaines de suspects ont été arrêtés.