Le président américain Donald Trump s’est fermement opposé au retour sur le sol américain d’une fille de diplomate née aux Etats-Unis, qui avait intégré les rangs de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) en Syrie.
Le gouvernement américain affirme qu’elle n’est pas une citoyenne américaine, contrairement à son avocat.
«J’ai ordonné au secrétaire d’Etat Mike Pompeo, et il est complètement d’accord, de ne pas autoriser le retour de Hoda Muthana dans le pays», a indiqué le président Trump sur Twitter, juste après la publication d’un communiqué du ministre américain des Affaires étrangères dans lequel il affirme que cette jeune femme n’est pas américaine.
«Elle n’a pas de fondement juridique, ni de passeport américain valide, ni de droit à un passeport, ni aucun visa pour se rendre aux Etats-Unis», a martelé le chef de la diplomatie américaine.
Pourtant, l’avocat de la jeune femme Me Hassan Shilby réfute cet argument, affirmant que «Hoda Muthana est née dans le New Jersey en 1994, plusieurs mois après que son père eut cessé d’être diplomate. Elle est citoyenne américaine», ajoutant qu’«il est possible qu’elle ait enfreint la loi, et si c’est le cas, elle est prête à en payer le prix».
Actuellement, Hoda Muthana est détenue dans un camp de réfugiés dans le nord-est de la Syrie, après s’être rendue aux troupes kurdes.
D’après l’organisation Counter Extremism Project, cette jeune femme a activement pris part à la propagande djihadiste sous le pseudonyme de «Oum Jihad».
Elle a, entre autres, appelé à « faire couler le sang américain » et adressé ses félicitations aux auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo, qui avait fait 12 morts en janvier 2015.
A présent, Hoda Muthana souhaite retourner aux Etats-Unis, après avoir confié à diverses occasions, à des médias occidentaux, qu’elle «regrettait sincèrement ses actes».