Le gouvernement saoudien a nommé samedi, pour la première fois, une femme au poste d’ambassadrice à Washington. Il s’agit de la princesse Rima bint Bandar.
De l’avis de certains observateurs, l’Arabie saoudite tente, par le biais de cette nomination, de renouer avec les Etats-Unis, les relations entre ces deux pays étant tendues ces derniers mois en raison de l’affaire Khashoggi.
La princesse Rima bint Bandar a été désignée en remplacement du prince Khaled ben Salmane, le petit-frère du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui était depuis 2017 à la tête de l’ambassade saoudienne à Washington, avant d’être nommé ministre adjoint de la Défense.
Première femme à occuper ce poste important dans les affaires étrangères saoudiennes, la princesse Rima est la fille du prince Bandar ben Sultan, qui a été lui-même ambassadeur à Washington entre 1983 et 2005.
Elle fait partie du cercle très restreint des princesses impliquées dans la vie publique dans le Royaume wahhabite. Considérée comme défenseure des droits des femmes, la princesse Rima a, entre autres, milité pour une participation plus importante de ces dernières dans les activités sportives saoudiennes.
La nouvelle ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis a été nommée alors que l’image du pouvoir saoudien a été sérieusement ternie par l’affaire de Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné en octobre dernier au sein du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul en Turquie.