La pression internationale montait sur le pouvoir vénézuélien de Nicolas Maduro, est monté d’un cran ce dimanche avec l’annonce de l’intention du gouvernement américain de «passer aux actes» pour appuyer l’opposant Juan Guaido, au lendemain des violences survenues aux frontières vénézuéliennes où l’opposition tente de faire entrer dans le pays une aide humanitaire américaine.
Plus précisément, ces violences ont eu lieu samedi aux frontières du Venezuela avec la Colombie et le Brésil, où les protestataires exigeaient l’entrée sur le territoire vénézuélien de convois d’aide humanitaire, comme annoncé par le président vénézuélien par intérim Juan Guaido. Des heurts ont fait deux morts et plus de 300 blessés parmi les civils.
D’après le service des migrations, une centaine de militaires et agents de police ont déserté leurs postes pour trouver refuge en Colombie.
Alors que la tension aux frontières du pays a baissé dimanche, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé «au calme» dans la crise vénézuélienne, exhortant dans un communiqué «tous les acteurs de réduire les tensions et de tout faire pour éviter l’aggravation» de la situation dans le pays.
Il est nécessaire «d’éviter la violence à tout prix» et de bannir le recours «à la force létale quelles que soient les circonstances», a insisté le patron de l’ONU.
De son côté, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est dit «certain que, grâce aux Vénézuéliens, les jours de Maduro sont comptés».
Aujourd’hui, le Groupe de Lima, constitué de 14 Etats du continent latino-américain, majoritairement opposés au contesté président Nicolas Maduro, se réunira à Bogota en présence du vice-président américain Mike Pence.
Le délégué de l’opposant vénézuélien Juan Guaido, le député Julio Borges, a d’ores et déjà prévenu qu’il «sollicitera un renforcement des pressions diplomatiques et l’usage de la force contre Maduro».