Les élections générales au Nigeria se sont déroulées dans le calme malgré une attaque de Boko Haram dans la ville de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du pays.
Quelques heures avant l’ouverture des bureaux de vote pour les élections générales, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a commis son attaque qu’il aussitôt revendiquée dans un communiqué repris par le groupe de surveillance américain SITE, et dans lequel il déclare avoir visé l’aéroport de Maiduguri ainsi que des positions de l’armée nigériane et le secrétariat fédéral.
Un membre des milices d’autodéfense qui combattent les islamistes aux côtés de l’armée, a précisé que les assaillants ont été repoussés, tirant des roquettes sur la ville pendant leur fuite.
Une autre source sécuritaire s’exprimant sous couvert de l’anonymat a précisé qu’un soldat avait été tué et 20 autres blessés dans des potinages aux mortiers dans plusieurs endroits de la ville.
C’est la première fois que l’ISWAP vise à l’arme lourde la ville de Maiduguri, qui subit d’habitude des attaques aux armes légères de la faction dirigée par Abubakar Shekau, le chef historique du groupe Boko Haram.
Le scrutin a également été perturbé par une attaque de djihadistes présumés dans l’Etat de Yobe ville au nord-est, causant la panique chez les électeurs qui ont déserté les bureaux de vote ainsi que par des «voyous» dans certains centres.
Les 84 millions Nigérians ont voté samedi, après un report du scrutin d’une semaine pour des raisons logistiques et des craintes pour la sécurité. Ils étaient appelés à choisir leur futur président, ainsi que leurs députés et sénateurs. La date de publication des résultats n’est pas encore connue.
Le président sortant, Muhammadu Buhari (Congrès des progressistes, APC) est en lice pour un second mandat, face à son principal rival du Parti populaire démocratique (PDP), Atiku Abubakar.