Le chef du gouvernement d’Union Nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj et son rival, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est du pays ont conclu un accord portant sur l’organisation des élections en Libye pour mettre fin à la période de transition, a annoncé jeudi l’Organisation des Nations unies (ONU).
L’accord porte notamment sur les moyens de préserver la stabilité en Libye et d’unifier ses institutions. Dans un tweet en arabe, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a indiqué que cet accord a été scellé mercredi à Abu Dhabi, sous l’égide des Nations Unies, lors d’une rencontre entre les deux hommes qui n’ont fait aucune déclaration à ce sujet. La mission onusienne n’a cependant donné aucun calendrier pour ces élections.
La Libye n’est pas sortie du chaos dans lequel elle a été plongée au lendemain de la chute du régime de Kadhafi en 2011, déchirée par des luttes d’influence que se livrent dans l’impunité la plus totale, les nombreuses milices armées et les dizaines de tribus, composantes essentielles de la société libyenne.
Le pays est également devenu une plaque tournante pour les passeurs de migrants sans scrupules, qui organisent pour des sommes colossales le départ vers l’Europe de milliers de migrants en grande majorité sub-sahariens à bord d’embarcations de fortune, contribuant à faire de la Méditerranée un vaste cimetière.
Mais l’une des grandes causes de l’instabilité du pays réside incontestablement dans le domaine politique brouillé par la présence de deux autorités qui se disputent le pouvoir, le GNA, établi fin 2015 par un accord parrainé par l’ONU et qui est basé à Tripoli, et une autorité rivale installée dans l’est, contrôlé par l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar.