Des douaniers de Calais dans le Pas-de-Calais et de Dunkerque, dans le nord de la France, ont observé hier mardi, leur deuxième jour de grève du zèle qui a pour objectif de «montrer ce qu’il se passera après le Brexit» et réclamer des moyens supplémentaires.
Les grévistes ont renforcé les contrôles au port de Calais, à Eurotunnel et au port de Dunkerque. Hier mardi, dans la matinée, le mouvement entraînait des kilomètres de files de camions à destination de l’Angleterre en amont du port de Calais et d’Eurotunnel sur l’A16.
La préfecture a indiqué que des mesures de gestion ont dû été prises par la mise en place de zones de stockage sur l’autoroute A16 et A26, assurant que cette grève n’a pas provoqué d’embouteillages à Dunkerque.
Cette grève du zèle «illimitée», dans laquelle les douaniers assurent n’appliquer que les règlements en vigueur, a été lancée à l’appel d’une intersyndicale, qui regroupe la CGT, l’Unsa-Douanes et la CFDT-Douanes.
Vincent Thomazo, le secrétaire général de l’Unsa-Douanes, a assuré que la grève continuera jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction auprès du ministère.
Parmi les revendications des grévistes figurent l’amélioration du pouvoir d’achat des douaniers, une augmentation d’effectifs et des moyens pour le Brexit parce qu’ils n’estiment qu’ils ne sont absolument pas prêts pour les conséquences de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne.
Sur ce point, le directeur général de la douane Rudolphe Gintz a réagi en affirmant que ce mouvement n’avait rien à avoir avec le Brexit, puisqu’il visait les camions qui partent vers le Royaume-Uni alors que c’est le pays de destination qui fait les contrôles.
Il a également fait valoir que des effectifs supplémentaires vont arriver dans les Hauts-de-France, plus précisément 267 douaniers, ce qui devrait alléger les procédures douanières.