L’annonce de l’inauguration du Grand barrage du GERD en septembre 2025, suscite de nouvelles tensions régionales

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a annoncé ce jeudi 3 juillet, devant les Parlementaires de son pays, que le Grand barrage de la Renaissance, plus grand en Afrique (GERD) construit sur le Nil Bleu, est «désormais achevé, et il sera officiellement inauguré en septembre 2025».
«Les Ethiopiens restent déterminés à faire en sorte que leur croissance ne se fasse pas au détriment de leurs frères et sœurs égyptiens et soudanais. Nous croyons au progrès partagé, à l’énergie partagée et à l’eau partagée», a défendu Abiy Ahmed.

L’Ethiopie est disposée à s’engager dans des discussions constructives avec les pays en aval du GERD que sont le Soudan et l’Egypte, a encore défendu le Chef de l’exécutif éthiopien. Une fois achevée, le GERD aura une capacité de production totale de «5.150 mégawatts et devrait produire 15.760 GWh d’électricité par an», selon la compagnie Ethiopian Electric Power.

Le lancement de la construction de cette infrastructure massive avait été opéré en avril 2011, suscitant une tension entre l’Ethiopie et les pays situés en aval du GERD que sont le Soudan et l’Egypte.

Le Caire et Khartoum ont fait part clairement ces trois dernières années «de leurs inquiétudes quant aux conséquences potentielles sur leur sécurité hydrique» suite à la mise en service du GERD.

Pour sa part, Addis-Abeba campe sur une posture considérant cet ouvrage hydroélectrique comme un «élément central de ses ambitions de développement, et de sa quête d’un statut de pays à revenu moyen inférieur».

Andreï Touabovitch