Le ministère américain des Affaires étrangères a demandé mardi au gouvernement algérien de «respecter le droit de manifester» du peuple, rapportent des médias américains.
Le porte-parole du département d’Etat, Robert Palladino a confié aux médias que les Etats-Unis «observaient ces manifestations en Algérie. Et nous allons continuer à le faire», ajoutant que «les Etats-Unis soutiennent le peuple algérien et son droit à manifester pacifiquement».
Il s’agit de la première réaction officielle de Washington aux manifestations des Algériens contre un cinquième mandat du président sortant, Abdelaziz Bouteflika.
Dans diverses localités algériennes, les manifestants continuent de s’opposer à un nouveau mandat du président Bouteflika hospitalisé en Suisse, depuis le 24 février dernier.
Mardi, des milliers d’étudiants ont marché à Alger et dans d’autres villes pour dénoncer cette éventualité. Dans la capitale, les étudiants de différentes universités ont convenu, sur les réseaux sociaux, de se rassembler devant la Grande-Poste, un des lieux emblématiques d’Alger.
Par ailleurs, à Oran, Constantine et Annaba, qui sont les principales villes du pays après Alger, des milliers d’étudiants ont aussi défilé, des fois accompagnés par leurs enseignants. Aucun incident n’a été déploré.
D’après la presse locale, il y a eu également d’importantes manifestations à Béjaïa, Tizi-Ouzou et Bouira, en Kabylie (nord), ainsi qu’à Blida (nord), Sétif (nord-est) et Tlemcen (nord-ouest).