Le ministère russe de l’Intérieur a révélé que quelque 12.000 personnes, en grande majorité d’origine africaine, sont restées en Russie après l’expiration de leur «Fan ID», un document expressément délivré à l’occasion de la Coupe du Monde 2018 pour leur permettre de passer la frontière.
Satisfait du succès du Mondial, le président Vladimir Poutine avait étendu jusqu’à la fin de l’année 2018, la durée du précieux sésame qui devait être périmé à l’issue de la compétition.
Ce document simplifié, couplé à un billet de voyage, ne nécessitait pas de visa. Mais environ 12.000 bénéficiaires de cette mesure étaient encore en Russie fin 2018, mais elles n’étaient plus que 5.500 en février 2019, dont certaines immigrées introduites de force dans les réseaux de prostitution.
En effet, si la plupart des détenteurs de ce « Fan ID » sont venus pour les matchs, d’autres comptaient rester et trouver du travail en Russie. Certains pensaient demander l’asile politique ou faire de la Russie un tremplin vers l’Europe.
Ces invités illégaux posent un problème inattendu à la Russie qui devait profiter de la compétition sportive pour donner une bonne image du pays et élargir sa vitrine à l’international.
Au lieu de leur tendre les bras, la Russie, qui n’a accordé l’asile qu’à 33 personnes en 2017, selon les chiffres officiels, accentue ses efforts pour refouler ces supporters devenus dérangeants. Ces derniers vivent d’ailleurs le plus souvent dans des conditions particulièrement précaires.