A l’issue de 22 mois d’investigations et environ 500 interrogatoires individuels, le procureur spécial des Etats-Unis, Robert Mueller affirme ne n’a pas retrouvé d’éléments de preuves montrant une entente entre l’équipe de campagne du président Donald Trump et la Russie lors des élections présidentielles américaines de 2016.
Il n’en fallait pas plus pour Trump d’exprimer en public sa satisfaction et son soulagement pour avoir été «totalement disculpé» dans cette conclusion. Le procureur spécial a confirmé qu’«il n’y a pas de collusion avec la Russie», s’est-il contenté de déclarer, de retour de son week-end en Floride.
Le rapport Mueller a été conclu vendredi dernier, sans établir de manière claire une éventuelle obstruction de la justice par le président Trump et son équipe. Néanmoins, dans les milieux démocrates, cette affaire n’est pas encore close. Selon Jerry Nadler par exemple, «le président a tort».
«Le rapport n’équivaut pas à une soi-disant exonération totale. Le procureur spécial a été clair. Son rapport n’exonère pas le président», a-t-il ajouté.
Pour le moment, un résumé du rapport a été transmis au Congrès. Mais l’opposition démocrate réclame la publication du contenu intégral du document.
En bref, dans le rapport, le chef d’inculpation de «collusion» n’a pas été retenu pour les 34 suspects dans cette affaire, dont six proches collaborateurs de Donald Trump.
Les investigations menées dans ce cadre ont pourtant entraîné la disgrâce de Paul Manafort, l’ancien chef de campagne de Donald Trump, et de Michael Cohen, son ex-avocat personnel. Ces deux personnalités ont été condamnées à la réclusion pour diverses malversations et fausses déclarations.