Agé de près de 91 ans, le leader de la formation politique historique zouloue Inkatha d’Afrique du Sud, Mangosuthu Buthelezi, a annoncé samedi dernier, son retrait après 44 ans à la tête de cette formation.
«Je ne me présenterai pas à ma propre succession», a-t-il déclaré lors du congrès de son parti, réuni à Ulundi, dans le nord-est du pays, afin de se choisir un nouveau chef.
Mangosuthu Buthelezi était à la tête du parti nationaliste Inkatha Freedom (IFP), influent pendant l’apartheid et à l’origine des heurts les plus marquants d’Afrique du Sud lors du premier scrutin multiracial en 1994.
Avant de créer l’IFP en 1975, Mangosuthu Buthelezi était membre du Congrès National Africain (ANC). Il est le leader de cette formation politique depuis sa genèse.
Son règne a été caractérisé notamment par des conflits territoriaux meurtriers avec les militants de l’ANC dans les townships à majorité noire durant les années 1980 et 1990.
Mangosuthu Buthelezi a entre autres assumé les fonctions de Premier ministre du territoire « indépendant » de KwaZulu, qui avait été créé par le régime de l’apartheid. Cet homme politique a souvent été considéré comme un allié de ce gouvernement raciste, ce qu’il a toujours rejeté.
Lors des premières élections multiraciales en 1994, l’IFP avait raflé 43 sièges. Un quart de siècle plus tard, lors du scrutin de mai dernier, cette formation politique n’en a obtenu que 14.