L’Union européenne s’est dite jeudi « très préoccupée » par « l’incident » intervenu avec une inspectrice de l’AIEA en Iran dont Téhéran affirme avoir retiré l’accréditation après l’avoir interdite d’entrée sur un site d’enrichissement d’uranium.
Lors d’un « contrôle » la semaine dernière à l’entrée de l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, cette inspectrice de l’Agence internationale de l’énergie atomique « a déclenché une alarme », suscitant l’inquiétude qu’elle puisse porter sur elle « un produit suspect », a assuré jeudi l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).
L’Iran affirme qu’elle avait été testée positive aux nitrates explosifs.
Les 35 membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA se sont retrouvés jeudi matin pour une réunion spéciale consacrée à l’Iran. L’AIEA, en charge de surveiller les activités nucléaires de l’Iran via des contrôles réguliers effectués sur le terrain, n’avait pas officiellement réagi jeudi à l’annonce des autorités iraniennes sur l’incident avec son employée.
La mise en œuvre du régime d’inspection extrêmement strict de l’agence en Iran est l’un des aspects cruciaux de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 entre la République islamique et le groupe « 5+1 » (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne).
Téhéran s’est engagé en mai dans un plan en plusieurs phases de réduction de ses engagements pris dans l’accord de 2015 afin de riposter au retrait américain de ce pacte décidé par Donald Trump en 2018.