Moscow a démenti jeudi des informations de presse sur l’arrivée de quelque 200 mercenaires russes ces deux derniers mois en Libye.
La Russie est soupçonnée de soutenir les forces antigouvernementales du maréchal Khalifa Haftar.
New York Times a fait état mardi du déploiement en Libye de près de 200 mercenaires du groupe Wagner, entreprise russe de sécurité privée dont la présence a également été rapportée dans plusieurs pays d’Afrique et en Syrie.
Le renforcement de la présence russe pourrait faire basculer l’issue du conflit civil en faveur de M. Haftar, l’homme fort de l’est libyen, à l’offensive contre le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a dénoncé jeudi des « élucubrations » et des « rumeurs malveillantes » destinées à « saper la normalisation » des relations entre Moscou et Washington.
« Nous agissons en faveur du règlement (du conflit) en Libye et nous soutenons les efforts en ce sens, y compris dans la ligne de l’ONU, et nous nous trouvons en contact avec ceux qui ont une influence sur la situation », a-t-il ajouté.
Le journal en ligne russe Meduza a publié récemment un article sur plusieurs soldats de fortune russes qui ont été tués en Libye au cours de frappes aériennes du gouvernement d’union nationale (GNA) non loin de Tripoli. Certains corps ont été rapatriés en Russie dans le plus grand secret, selon ce média indépendant.
Selon les enquêtes de nombreux médias russes et occidentaux, le groupe Wagner est financé par Evguéni Prigojine, un proche du président Vladimir Poutine. L’homme d’affaires a nié à plusieurs reprises tout lien avec Wagner.
En juillet dernier, trois journalistes russes enquêtant sur la présence de Wagner en Centrafrique ont été assassinés dans des circonstances indéterminées.