Un seul candidat aux élections présidentielles algériennes, Abdelaziz Belaid a ouvertement évoqué, lors du débat télévisé de vendredi soir sur la télévision algérienne, toutes les chaines confondues, la question du Sahara, en deuxième position après la question palestinienne, en plaidant pour le soutien « des peuples palestinien et sahraoui », pour «le recouvrement de leurs droits et leur indépendance ».
Ancien député du FLN pendant 10 ans, Abdelaziz Belaid, dont on dit qu’il est le moins célèbre des cinq candidats, répondait à une question adressée à tous les candidats sur les projections des candidats concernant la politique étrangère et le rapatriement des capitaux transférés illégalement à l’étranger. Il a également prôné une politique étrangère orientée vers l’Afrique, au plan économique, pour la conquête de nouveaux marchés pour les exportations algériennes. Ce sont des marchés prometteurs, avait estimé cet ancien cadre du FLN, qui avait fondé son propre parti «le parti Al Moustakbal ».
Le candidat Abdelkader Bengrina avait, lui, estimé que l’Algérie devait activer sa diplomatie au Maghreb, au Sahel et en Méditerranée, en considérant que l’Armée algérienne devrait assurer la défense du pays et désormais tenir compte de « l’espace vital », qui connait des perturbations de « tous les côtés », au sahel, en Libye et aux frontières tunisiennes.
Le candidat Abelmagid Tebboune, quant à lui, a considéré que l’Algérie devrait s’employer à retrouver sa place d’antan, dans le monde, « elle qui s’exprimait au nom du tiers de la planète », au sein des non alignés. L’Algérie, disait-il, « était considérée comme « la plaque centrale du Maghreb, un pays-phare en Afrique, un pays puissant et l’Afrique n’en comptait que trois, l’Algérie, L’Afrique du sud et le Nigéria, sans plus». Il a reconnu que son pays a perdu beaucoup de terrain en Afrique et « ailleurs », en se préoccupant de certains dossiers sans importance.
Aucun des candidats n’a émergé du lot, et le monologue organisé avec les animateurs, qui posaient la même question successivement pour les cinq candidats, aura été très modeste et moins convaincant.