Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé jeudi 6 février la mort de spécialistes militaires russes et turcs dans des attaques de radicaux dans le gouvernorat syrien d’Idlib survenues en janvier.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que des militaires russes et turcs avaient tenté mi-janvier à plusieurs reprises d’établir le calme dans la zone de désescalade d’Idleb (nord-ouest) mais que, en réponse, « les terroristes n’ont pas réduit leurs activités mais au contraire ont accru leurs attaques ».
« Le nombre de morts et de blessés parmi les troupes syriennes et les civils en dehors de la zone de désescalade se compte en centaines. Des spécialistes militaires russes et turcs sont morts tragiquement », ajoute le communiqué.
Le Kremlin a indiqué que des formations terroristes poursuivaient leurs activités dans une «zone de responsabilité turque». Le porte-parole de la présidence a également fait savoir qu’aucune rencontre avec le Président turc n’était actuellement prévue dans l’agenda de Vladimir Poutine, précisant qu’elle pourrait être rapidement organisée si besoin.
De son côté, Recep Tayyip Erdogan a sommé Damas de retirer ses troupes de la région du nord-ouest de la Syrie d’ici la fin du mois sous peine d’une intervention militaire.
Selon une enquête publiée cette semaine par le journal indépendant Novaïa Gazeta, quatre membres des services spéciaux russes (FSB) ont été tués début février en Syrie après être tombés dans une embuscade près de Lattaquié, une zone sous contrôle du gouvernement syrien. Moscou n’a pas confirmé ces décès.
La zone de désescalade d’Idlib est l’une des quatre zones dont la création a été décidée lors des négociations à Astana (aujourd’hui Noursoultan) en mai 2017.
Elle s’étend sur le gouvernorat d’Idlib et certaines parties des gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep. La plupart de la zone d’Idlib est occupée par les terroristes du Front al-Nosra*, alors que les trois autres zones sont passées sous le contrôle de Damas en 2018.