Au bout d’un mois de blocage, le candidat du parti d’extrême-gauche «Die Linke», Bodo Ramelow a été réélu mercredi à la présidence de la région allemande de Thuringe (est), en battant sans l’appui de la CDU-CSU, le candidat d’Alternative pour l’Allemagne (AfD).
C’est le point d’orgue momentané d’une crise politique qui a eu des répercussions à l’échelle nationale et secoué le parti de la chancelière allemande, Angela Merkel, partagé entre la tentation d’un appui à l’extrême-droite et l’extrême-gauche.
Soutenu par le SPD et les Verts, Bodo Ramelow a recueilli une majorité relative de 42 voix sur 92 au Parlement régional de Thuringe, alors que les votants de la CDU et du FDP se sont abstenus lors de ce vote.
Il aura fallu trois tours pour que le président de ce Land soit désigné. Lors des deux premiers tours, le candidat d’extrême-gauche s’est mesuré à son homologue d’extrême-droite, Bjorn Höcke. Puis, ce dernier s’est retiré de la course permettant au président sortant de la Thuringe d’être réélu à la majorité relative.
Le mois dernier, le candidat de la petite formation politique libérale FDP avait été curieusement élu lors du même scrutin, suite aux suffrages de la CDU et de l’AfD, ce qui avait soulevé un tollé tant dans le pays et au sein de la formation politique de la dirigeante allemande.
Ainsi, le président libéral élu a démissionné au lendemain de son accession à la direction de la Thuringe, provoquant immédiatement la paralysie des institutions de ce Land.