Au moins 15 civils, dont un enfant, ont été tués ce jeudi lors de frappes aériennes russes dans la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie pays, dernier grand bastion djihadiste et rebelle, a révélé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres.
Selon cette ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre, les frappes de l’aviation russe avaient visé après minuit, une zone où des déplacés syriens s’étaient rassemblés à l’extérieur de la ville de Maaret Misrin. Suite à frappes, deux grands bâtiments d’un étage se sont effodnrés. L’OSDH redoute que ce bilan n’augmente, de nombreux blessés se trouvant dans un état critique.
Depuis décembre dernier, le régime syrien mène, avec l’aide de l’aviation russe, une vaste offensive contre la région d’Idleb, dont près de la moitié a été reconquise par les forces syrienne et libérées de l’emprise des rebelles et des djihadistes.
Mais cette offensive a des répercussions humanitaires désastreuses. Elle a provoqué le déplacement de près d’un million de civils d’après l’ONU, et la mort de plus de 470 civils, selon les estimations de l’OSDH.
Chaque jour qui passe, cette offensive augmente les risques d’escalade vers une confrontation ouverte entre la Turquie et la Russie sur le sol syrien. Si le premier soutient certains groupes rebelles et le deuxième le régime du controversé président Bachar Al-Assad, les deux pays avaient néanmoins renforcé leur coopération sur le dossier syrien ces dernières années.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan doivent se rencontrer ce jeudi à Moscou pour chercher une solution visant à apaiser les tensions en Syrie.