Les actionnaires du gérant de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power (TEPCO), ont approuvé mercredi un apport de l’Etat en vue d’une augmentation de capital. Les difficultés consécutives à l’accident de l’an dernier ont eu raison de TEPCO
C’est désormais officiel : TEPCO a été nationalisée. Les détenteurs de ses titres ont donné leur avis favorable à une levée de fonds. Par le biais de cette opération, l’Etat japonais devient l’actionnaire majoritaire de TEPCO. La compagnie d’électricité n’en pouvait plus : elle a essuyé une perte d’environs 10 milliards de dollars américains dans l’exercice 2011 – 2012. Un trou qui lui a été fatal. Afin de s’en sortir, TEPCO va entamer une augmentation de capital. Ce, en émettant deux types de nouvelles actions préférentielles pour une entité nationale. Cette émission vaudra 1 000 milliards de yens, soit 13 millions de dollars américains. Au terme de ce processus, l’Etat japonais détiendra 50,11 % des droits de vote dans l’administration de TEPCO. Mais, il a la possibilité d’atteindre 75,84 % selon les termes des arrangements. Par ailleurs, si ces actions sont converties en titres ordinaires – ce qui est tout à fait possible -, le Japon aura encore une plus grande mainmise sur TEPCO.
La catastrophe nucléaire du 11 mars 2011 aura vraiment laissé des marques indélébiles dans la vie économique japonaise. Malgré tout, la nouvelle administration de TEPCO, qui entrera en fonction le 25 juillet prochain, pense pouvoir se doter d’autres réacteurs nucléaires d’ici une décennie au maximum.