Le Venezuela déjà confronté à la pandémie de coronavirus, est touché par une pénurie d’essence qui met en péril son système sanitaire et fragilise son économie dévastée par la crise.
Depuis près d’un mois, trouver une station-service ouverte à Caracas, la capitale, relève du parcours du combattant. Et devant les rares stations qui ont de l’essence dans leurs cuves, les files d’attente s’étendent sur des kilomètres.
Le gouvernement vénézuélien a décrété un plan de rationnement de l’essence et chargé les militaires d’assurer la distribution aux secteurs essentiels de l’économie et de la santé.
A première vue, cette pénurie est pour le moins surprenante, alors que le prix du baril du pétrole est au plus bas et que le pays détient les plus grandes réserves pétrolière connues au monde.
Mais avec la très grave crise économique que traverse le Venezuela depuis sept ans, l’entreprise publique pétrolière PDVSA, minée par la mauvaise gestion et la corruption, a vu sa production fondre et ses infrastructures se détériorer au fil des ans.
Selon les chiffres communiqués par Caracas à l’Opep, la production d’or noir du Venezuela a dégringolé ces dernières années pour passer de trois millions de barils par jour il y a sept ans à 865 000 en février.